La presse nationale semble enfin prendre conscience du problème.
La presse nationale semble enfin prendre conscience du problème. "Les echos", journal d'extrême gauche s'il en est un publie cet article qui fat état des questions soulevées par les populations, des "mauvaises" réponses apportées, et de quelques décisions prises dores et déjà.
Gaz de schiste : pas dans mon jardin !
La suspension provisoire des permis d'exploration de gaz de schiste n'a pas rassuré les habitants des zones concernées, dans le sud-est de la France. Sur place, la résistance s'organise.
Depuis qu'il a découvert que plusieurs dizaines de forages exploratoires de gaz ont été réalisées discrètement dans les forêts qu'il parcourt à vélo le week-end au pied de la montagne Sainte-Victoire, Achim Gertz ne décolère pas. « En passant parfois à proximité, je pensais innocemment que des prospecteurs cherchaient de l'eau sur nos terres arides, raconte cet habitant de Fuveau, délégué dans les Bouches-du-Rhône de Cap21, le parti de Corinne Lepage. J'ai épluché depuis les bases de données publiques : ces carottages ont permis à la société EPG, qui détient le permis de recherche de gazs non conventionnels dans le bassin minier de Gardanne, de chiffrer les réserves de ce sous-sol à 2.800 millions de mètres cubes. Nous savons que l'exploitant trouve ces résultats d'exploration "prometteurs et encourageants". Nous savons aussi qu'EPG compte revendre son gaz dans les environs, à l'usine d'Alcan et sur la zone industrielle de Vitrolles. C'est un cauchemar en perspective dont on nous a tout caché. »
Ce que craint Achim, c'est de retrouver ce gaz à la sortie de son robinet d'eau, comme certains habitants de la ville de Fort Worth, dont le sous-sol riche en méthane piégé dans les roches de schiste a réveillé la fièvre de l'or gris, au nord du Texas. Une flopée de start-up ont fait fortune dans cet eldorado énergétique où des torrents de gaz extraits sans précaution pour l'environnement et les nappes phréatiques sont maintenant acheminés par des milliers de camions sur les petites routes de la région. Les 700.000 habitants de cette ville autrefois paisible ne retrouveront pas la paix de sitôt : les grandes compagnies sont désormais sur place, comme Total, qui a acquis il y a un an le quart des actifs du groupe Chesapeake, dans ce gisement baptisé Barnett Shale, avec pour objectif d'investir encore 1 milliard d'euros pour creuser de nouveaux puits.
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