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Gaz de schiste : ni ici ni ailleurs !

La salle des fêtes de la Madeleine était bien garnie, vendredi soir, pour le débat d'ATTAC sur le permis de recherche des gaz de schiste de Cahors. Josette Bergonnier s'est indignée de « cette fuite en avant d'un productivisme dépassé qui ne tient jamais compte des humains ». Elle a ensuite invité les participants à la formation du collectif de l'Ouest Aveyron : « Mobilisons-nous comme partout où il y a des permis. » Un résumé de 46 minutes du film « Gasland » a montré les dégâts occasionnés par la prospection des gaz. Patrick Herman, agriculteur sur le Larzac, coanimateur du collectif de Nant, a ouvert le débat en rappelant les dangers dus à la fracturation hydraulique, moyen utilisé pour l'exploration, fracturation de la roche par le choc à très haute pression d'un mélange composé de 98 % d'eau, 1 % de sable et 1 % de produits chimiques. 10 000 à 20 000 m3 de ce mélange injectés dans le sous-sol pour un forage, ce sont 200 000 à 300 000 litres de produits chimiques. Laurent Cougnoux, du Collectif lotois, a souligné « le beau cadeau fait par Borloo en autorisant la recherche sur 10 % de la France » et s'est écrié : « Ce n'est pas ici mais ailleurs, c'est ni ici ni ailleurs ». « Le pire, dans cette affaire, est l'opacité qui a présidé à l'octroi des permis. Celui de Cahors n'est pas encore signé, c'est une occasion unique qui est donnée aux citoyens de s'opposer ». Marie-Lou Marcel s'est exprimée : « 80 députés et sénateurs viennent de faire une déclaration qui refuse l'exploitation du gaz de schiste et la région Midi-Pyrénées a pris une délibération contre tout permis de recherche sur la région ». Les ouest Aveyronnais ont entendu : le Collectif ouest aveyronnais antigaz de schiste est né. Tout n'est pas terminé. « On ne peut se contenter de dire non. Il faut s'acheminer vers de nouveaux modes de vie, arrêter le tout consommation et construire ensemble une nouvelle société », a conclu Josette Bergonnier.

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