Le 21 juin 2011 a été adopté la loi interdisant l'extraction du gaz de schiste, en France, par la méthode dite de fracturation hydraulique. Cette technique, qui consiste à casser la roche entourant la poche de gaz a l'aide d'eau sous pression, a été prohibée en raison du risque qu'elle représentait pour l'environnement.
Une loi contenant des failles
La loi, bien qu'allant dans le sens des associations écologistes, n'a pas eu l'accueil escompté. En effet, avant même d'avoir été votée de nombreuses manifestations ont eu lieu dans toute la France pour dénoncer les vides juridiques présents dans ce texte. En effet ce dernier n'exclut pas de pouvoir extraire ce gaz très prometteur, mais cible uniquement la technique de la fracturation hydraulique. Les opposants à l'exploitation de ces gisements exprimaient leur inquiétude quand à la possibilité d'extraire le gaz de schiste avec d'autres techniques. Malgré le silence des entreprises ayant obtenu des permis d'exploitation antérieurement à la loi qui pouvait laisser penser que les opposants à l'utilisation de cette nouvelle ressource énergétique étaient dans le vrai, le gouvernement se défendait en indiquant que la seule technique connue à ce jour était la fracturation hydraulique. Le terme définissant la méthode est ambigu sur le plan juridique ce qui a permis à certains députés de faire un recours au conseil constitutionnel pour obliger le gouvernement à proposer une nouvelle loi plus claire.
Le texte déjà contourné
La première entreprise à lancer la contre offensive à cette loi visant à empêcher l'utilisation du gaz de schiste est Toreador France. La société possédant l'exclusivité des droits de recherche et d'exploitation sur le bassin parisien vient de lancer un communiqué de Presse inquiétant pour les militants anti gaz de schiste. En effet Craig McKenzie, PDG de Toreador, a déclaré sur le site de la société "Notre programme d'exploration pour l'ensemble de nos permis ne prévoit pas l'utilisation de la fracturation hydraulique". Ainsi l'exploitation des gisements du bassin Parisen pourrait bien avoir lieu prochainement malgré la loi censée empêcher toute extraction de cette nouvelle énergie. Par ailleurs Toreador France compte garder confidentiel le procédé utilisé pour pouvoir passer a travers la réglementation. Ce nouveau procédé soulève déjà de nombreuses questions étant donné que la fracturation hydraulique est la solution qui a permis de rendre les gisements actuels accessibles depuis peu à des coûts raisonnables.
Néanmoins, pour extraire cette nouvelle source d'énergie, la société d'exploitation compte également mettre en avant un argument économique de taille puisqu'elle affirme dans son communiqué qu'utiliser ses nouvelles ressources sous-terraines permettrait de générer d'importants revenus pour l'état. Un argument qui pourrait faire mouche dans le contexte économique actuel.
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