archives2colibri

archives2colibri

« No Gazaran » le collectif varois contre le gaz de schiste se relance


mobilisation Déçu par la loi tout juste votée qui n'interdit pas les forages, le collectif varois veut continuer à informer. Et envisage de nouvelles actions

 

Le collectif varois a organisé, hier à Brignoles, une journée de réflexion pour envisager la suite des actions. Photo Laurent Martinat
Le collectif varois a organisé, hier à Brignoles, une journée de réflexion pour envisager la suite des actions.© Photo Laurent Martinat
Déçu par la loi tout juste votée qui n'interdit pas les forages, le collectif varois veut continuer à informer. Et envisage de nouvelles actions.

Ils le disent tous : la loi qui vient d'être adoptée par le parlement concernant le gaz de schiste ne les rassure en rien. Car elle n'interdit pas l'exploration de ce gaz, mais seulement la technique de fracturation hydraulique qui consiste à faire exploser la roche à coups de jets d'eau puissants pour libérer l'hydrocarbure contenu en profondeur. « Les permis signés (trois actuellement) sont, eux, toujours valables », a insisté, hier, Christian Depret, un des membres actifs du collectif varois. « Et tant que ces permis existent, les sociétés pétrolières font ce qu'elles veulent. » Une fois de plus, les opposants au gaz de schiste, qui jugent ce type d'exploitation désastreuse pour l'environnement, se sont retrouvés hier à Brignoles pour envisager les actions à venir. Brignoles dont un permis d'exploration aujourd'hui célèbre porte le nom. Il couvre 6 781 km2 soit les trois-quarts du département.

« Vote citoyen » sur Internet

Au côté des Varois, étaient présents des membres des collectifs voisins des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse... Les opposants ont, en effet, le désir de se fédérer d'un département, d'une région à l'autre afin d'échanger des informations et de mettre en place des actions communes. Après avoir beaucoup manifesté, écrit, interpellé les élus, les anti-gaz de schiste ont certes réussi à faire hésiter le gouvernement qui a été contraint de légiférer. Mais que faire demain pour relancer le débat et remobiliser ? « Il faut continuer à donner de l'information », estime Pierre Arnoult, un des piliers du collectif varois. « Mais peut-être de façon différente. » Plus intensive aussi. La manière dont la population de l'Ardèche a affiché partout, dans le moindre village, sur tous les pans de murs au bord des routes, son opposition au gaz de schiste, fait rêver plus d'un Varois. « Là-bas, c'est incroyable, tout le monde est au courant ! » Il faut dire que le péril est plus imminent car le permis est signé. Autre action : un « vote citoyen » sur Internet « pour lancer un pacte énergétique. Nicolas Hulot a ouvert la porte avec son pacte écologique. Il y a eu ensuite le Grenelle de l'environnement, au final muselé, une coquille vide. À nous d'avancer des idées innovantes et réalistes en matière d'énergie. Etdes initiatives, il y en a plein », soutient Caroline d'Aix-en-Provence, soucieuse « de prouver qu'on ne dit pas seulement non, mais qu'on sait aussi être positifs. »

Tour de France

Le collectif varois songe également à participer à une action pendant le tour de France, à l'étape de Gap (le 19 juillet). Une banderole devrait suivre les coureurs cyclistes de ville en ville et des spectateurs munis de masques à gaz sur le visage se posteront en bord de route, histoire d'attirer l'attention des téléspectateurs sur leur cause. Plus ludique, le collectif participera au salon bio de Correns les 20 et 21 août et animera des conférences sur le danger des gaz de schiste. « On a du travail, car on a devant nous un monstre - les sociétés pétrolières - politiquement soutenu. Elles ont de l'argent, un staff d'avocats », a soupiré un participant. Et d'ajouter : « Mais si toute la population se mobilise, il y a de l'espoir. »

 

 

Savoir +
Blog :http://gazdeschiste-collectif-var.over-blog.com
Site : www.nonaugazdeschiste.com

Catherine Aubry  Nice-Matin  

 



08/02/2014
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi