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L'ABC du schiste: combien de fuites? On aurait sous-estimé le gaz qui fuit au moment de l’extraction.


L'ABC du schiste: combien de fuites?

Pascal Lapointe, le 28 janvier 2011, 14h12

(Agence Science-Presse) L’un des arguments des promoteurs du gaz de schiste —moins de gaz à effet de serre que le charbon ou le pétrole— est en train de s’effriter : on aurait sous-estimé le gaz qui fuit au moment de l’extraction.

Auteur : Anne-Marie de Carufel

Les coûts des fuites
Selon le programme Gas STAR, au moins 1,6% du gaz naturel produit aux États-Unis... fuit pendant la production. Cela représente 475 milliards de pieds cubes chaque année, et c’est une estimation conservatrice, vouée à augmenter quand l’EPA aura publié ses calculs plus précis des gaz à effet de serre. Toujours selon Gas Star, ces fuites ont une valeur, au coût actuel du marché, de 2,1 milliards$ par année. Ce qui veut dire, calcule Pro Publica, que « l’équipement nécessaire à capturer ces [fuites] se rentabiliserait en 24 mois ».

L’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) prépare une étude en profondeur des impacts de l’industrie du gaz de schiste, qui devrait paraître à la fin de 2012.

Un vidéo de l’EPA de 2009, sur les fuites de méthane (normalement invisibles à l’oeil nu) dans les pipe-lines et les réservoirs en général

L’idée plane en fait depuis longtemps, mais c’est un calcul qui n’est pas facile à faire. L’enjeu : pour mesurer « l’empreinte » du gaz de schiste —par rapport au pétrole ou au charbon— il ne suffit pas de calculer les émissions des industries ou des maisons chauffées au gaz naturel (si on se contente de ça, le bilan est favorable au gaz). Il faut aussi calculer tout le processus : forage, extraction, transport par camions de millions de litres d’eau, etc.

Or, déjà que ces analyses dites du « cycle de vie » sont difficiles à faire, voilà qu’en plus, il faudra y ajouter des fuites. Selon l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), les fuites de méthane dans les puits de forage de gaz en général seraient le double de ce qui avait été estimé en 2010. Et si on n’analyse que les opérations autour du gaz de schiste —la « fracturation hydraulique »— les fuites de méthane seraient 35 fois supérieures à ce que l’EPA avait précédemment estimé.

Le méthane, soulignent tous les médias américains depuis deux jours, est un gaz à effet de serre beaucoup plus dommageable que le CO2, parce qu’il reste plus longtemps dans l’atmosphère; selon ces estimations, une tonne de méthane serait l’équivalent de 21 tonnes de CO2.

 

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Vous avez dit fuites de gaz?

 



09/02/2014
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