Permis de Foix (2)
explosif
environnement
Le « permis de Foix » permettant l'exploration des sous-sols ariégeois afin d'y trouver des hydrocarbures non-conventionnel est cœur d'un débat politique et écologique.
Retour sur une affaire débutée en 2006.
Rebondissement dans l'affaire du « permis de Foix ».
Le sujet, révélé par il y a quelques jours ne date pourtant pas d'hier, il est seulement passé inaperçu.
En 2006, L'État, par le biais de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (ex- DRIRE), a accordé par arrêté ministériel un permis de prospection à une société canadienne (Encana France) en vue d'une possible extraction de gaz de schiste.
Deux forages sont alors autorisés, à Franqueville, en Haute-Garonne, et à Mérigon, en Ariège.
Pour Yvan Gros, maire de Mérigon, la recherche de gaz de schiste n'a jamais clairement été énoncé et « en 2007, les recherches ont été abandonnées après 4 mois de forage car le gisement était trop faible.
Tous les terrains ont été rendus en parfait état, et un suivi du site est prévu pour une vingtaine d'années ».
Pour François Calvet, élu Europe écologie à la région, c'est bien en cela que réside le problème,
« Il y une désinformation totale sur le sujet, s'indigne-t-il. Il n'est pas concevable que les populations riveraines n'aient pas été informées de cette situation. Il faut que des comités locaux se mettent en place comme sur le Larzac pour organiser la mobilisation. Au conseil régional nous demandons le vote d'une délibération contre le gaz de schiste lors de la prochaine assemblée plénière fin février ».
Martin Malvy, président de la région, pour sa part déclare « Sans concertation locale préalable Monsieur le Ministre de l'écologie, l'énergie et du développement durable a accordé en 2010 la prolongation (ndlr : jusqu'en 2014) du « permis de Foix » pour la recherche de mines d'hydrocarbures gazeux au profit de la société Vermillion Pyrénées SAS ».
C'est ainsi que deux nouveaux forages d'exploration sont à prévoir sur la commune du Mas d'Azil et à Proupiary (31).
C'est suite à la découverte fortuite de ces permis exclusifs que Martin Malvy a écrit à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie et à Eric Besson, ministre de l'industrie et de l'énergie leur demandant « au titre du principe de précaution inscrit dans la Constitution française, l'abrogation des permis adoptés et l'arrêt de l'instruction de ceux en cours » compte tenu de « l'absence d'information scientifique fiable sur la nature et la gravité des impacts et des risques environnementaux ainsi que sur les mesures compensatoires prévues le cas échéant ».
La pétition « gaz de schiste, non merci » est à retrouver sur le site www.aves.asso.fr
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